Plus l’enfant est bien dans son corps, plus son équilibre physique est bon, et plus son équilibre émotionnel sera solide. Comment se sentir en confiance et aller de l’avant si, inconsciemment, on sent qu’on peut tomber à tout moment, un peu comme si on devait marcher sur un sol verglassé ?
Muriel Masson, accompagnante en réflexes archaïques et méthode Padovan, nous apporte des conseils pour permettre à l’enfant de trouver sa sécurité intérieure et ainsi éviter stress, anxiété et hypersensibilité.
Les besoins de bébé
Présence et réaussurance des parents
Quand un bébé perçoit un danger immédiat, le réflexe de Moro se manifestera.
Le bercer, le câliner va le rassurer et permettre de construire sa sécurité intérieure. Ainsi, ce réflexe pourra s’intégrer et laisser émerger un réflexe de protection plus mature, le réflexe de sursaut.
Durant les premiers mois de sa vie, il est crucial de ne pas laisser un bébé pleuré car cela freinera son intégration du Moro, et engendrera insécurité, anxiété, stress, hypersensibilité. Plus le bébé trouve une sécurité extérieure dans ses moments de stress, plus il pourra développer sa propre sécurité intérieure.
Les réflexes archaïques de protection
L’état d’hyper vigilance constant chez certains enfants
Certains réflexes archaïques de protection non intégrés, comme le reflexe de Moro , peuvent mettre l’enfant en état d’alerte permanent, et placer ses sens en état d‘hyper vigilance, à l’affut du moindre danger potentiel. Ces enfants qui, souvent, supportent peu les bruits forts, les lumières vives, les contacts tactiles… auront besoin de routines.
Ils se sentiront mieux avec les adultes qu’avec des enfants de leur âge, enfants qu’ils pourraient chercher parfois à dominer pour surmonter leur stress. Certains compensent tellement à l’école pendant la journée qu’ils explosent une fois rentrés à la maison. Leur endormissement est difficile, les nuits moins réparatrices, la mémorisation moins bonne…
Apporter de la sécurité intérieure
Les massages
Pour apporter de la sécurité intérieure à son enfant, les massages et tout contact tactile sont très bénéfiques.
Chez les nourrissons, il est prouvé que le fait de toucher, caresser son bébé diminue ses hormones de stress. Et cela est aussi valable pour les plus grands : n‘hésitez pas à masser votre enfant !
En parallèle, les câlins, les embrassades permettent une libération d’ocytocine, hormone du bien-être et de l’attachement. Cette hormone est même sécrétée quand on serre un inconnu dans les bras, c’est dire l’importance du contact tactile, d’autant plus dans cette période de distanciation sociale.
Pour gérer le stress du quotidien, il peut être utile de détendre les mollets pour vider ainsi « la poubelle des soucis ». En effet, tous les petits stress du quotidien créent des tensions musculaires dans l’arrière du corps, en particulier dans les mollets, avec des jambes qui vont être de plus en plus raides.
Un exercice simple
Les bercements
Les bercements sont également souvent plébiscités par les petits…et les plus grands. Le fœtus en profite déjà dans le ventre de sa mère, puis dans les bras de ses parents, puis seul au sol, il agite parfois son corps de mouvements rythmés qui lui font du bien, le relaxe.
Se mettre dans un rythme est très apaisant. Le bercement apporte une vraie détente et renforce le sentiment de sécurité. D’un point de vue neurologique, il va grandement activer le cerveau, notamment le cervelet dont le rythme est le langage.
Or le cervelet est une structure clé pour le tonus du corps, la coordination, le langage et les apprentissages. Bien stimulé, il va pouvoir tirer ses câbles avec le reste du cerveau dont le cortex préfrontal qui est indispensable pour se concentrer, s’organiser, planifier, analyser, créer…
Le bercement facilite grandement l’endormissement et réduit les éveils nocturnes. Quand l’enfant ou l’adulte l’apprécie, cela peut durer un certain temps.
Bon nombre de parents bercent spontanément leur enfant et il existe d’autres bercements, plus codifiés, à faire au sol, sur le ventre, le dos ou le côté (cf méthode RMT d’Harald Bloomberg).
Bercer son enfant dans un hamac, si vous en avez un et source d’apaisement et de détente.
Pour apprendre à donner des bercements, des vidéos sont accessibles sur la chaine de Paul Landon, « le plaisir d’apprendre » ici.
Activité physique et respiration
Bouger, respirer pour mieux gérer ses émotions
Plus ponctuellement, juste après une forte émotion, rien ne vaut une activité physique intense (un sprint autour de la maison, dans le quartier, une danse énergique, des pompes pour les plus grands…) pour aider les hormones de stress et les tensions à bien s’évacuer.
Et puis l’émotion étant en lien avec le diaphragme, muscle principal de l’expiration, rien de plus simple que de respirer un bon coup. En pratiquant ensemble la cohérence cardiaque ou bien en respirant comme un crocodile, allongé sur le ventre au sol, pendant une minute en sentant son dos qui monte et qui descend.
Picadelo : un magazine, des jeux, des activités manuelles
Une box d'activités pour mieux comprendre les émotions qui nous traversent
Dans cette box d’activités « Les émotions », votre enfant pourra à travers le magazine reconnaître et nommer les différentes émotions qu’il peut traverser : la colère, la peur, la joie, la jalousie, la tristesse…Grâce aux différents jeux, lectures et activités proposés il pourra peu à peu les apprivoiser et apprendre quelques astuces pour mieux les contrôler…Il créera un miroir à émotions et des visages aux mimiques bien reconnaissables…Un grand moment de partage pour développer son intelligence émotionnelle !